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Pomme de terre GM

Un mode de reproduction particulier

Bien qu’ils aient des fleurs, les plants de pomme de terre ne se reproduisent généralement pas de façon sexuée, c’est-à-dire par la rencontre d’une semence mâle avec l’ovule d’une fleur.

Patates Champ de patates

Les plants de pomme de terre se multiplient à l’aide de leurs tubercules, une partie enflée des racines. C’est cette partie que l’on mange et qui se nomme pomme de terre. Les tubercules produisent des germes : ces petites pousses blanches qui se développent à la surface des pommes de terre lorsqu’on les laisse traîner trop longtemps dans le garde-manger et qui deviendront une tige et des racines sur lesquelles enfleront de nouveaux tubercules. Un seul tubercule peut donner naissance à plusieurs pommes de terre.

Une dispersion limitée de gènes

La production de pollen de pomme de terre est très peu importante au champ. Cependant, en théorie, un plant de pommes de terre peut être fécondé par le pollen d’un autre plant. Des chercheurs ont donc étudié les croisements entre différentes variétés de pommes de terre. Ils ont démontré que lorsque les parents étaient séparés par une distance de plus de 20 m, le pourcentage de croisement devenait nul1. En Angleterre, une autre équipe de scientifiques n’a rapporté aucune preuve de flux de gènes entre un cultivar de pomme de terre GM et deux espèces sauvages2. Au Canada et aux États-Unis, en raison de caractéristiques génétiques différentes, le flux de gènes est impossible entre les variétés de pommes de terre GM cultivées et les espèces sauvages3 4.

Au Québec, depuis 2000, la culture de la pomme de terre (Solanum tuberosum L.) GM n’est plus répertoriée dans les statistiques5. En effet, pour des raisons commerciales, l’entreprise qui achète la plus importante quantité de pommes de terre au Canada a décidé de ne plus vendre de produits contenant des pommes de terre GM. Ainsi, les producteurs qui utilisaient les variétés transgéniques ont cessé de le faire.