Étiquetage
Au sein de l’Union européenne (UE), l’étiquetage des aliments avec OGM est obligatoire depuis 1997. En 1999, l’UE avait instauré un moratoire sur la mise en marché de nouveaux OGM tant qu’une réglementation complète ne serait pas mise en place.
Depuis avril 2004, le règlement No 1830/2003 stipule que :
Les produits d’origine animale (viandes, œufs, lait, etc.) provenant d’animaux nourris avec des aliments GM ne doivent pas être étiquetés.
Bien que ces règles soient appliquées dans l’ensemble des pays de l’Union européenne, il revient aux pays membres de décider et d’appliquer les sanctions applicables en cas de non-respect de ces directives. D’autre part, les pays membres possèdent l’autonomie nécessaire pour réglementer l’utilisation des mentions « sans OGM » et « non-OGM ».
Un rapport de la Commission européenne rapporte3 les raisons qui ont incité les pays membres à adopter des règlementations visant un meilleur contrôle des termes utilisés pour commercialiser certains produits sans ingrédients GM;
Ainsi, alors que la France, l’Allemagne, la Suisse et les Pays-Bas ont adopté des lois spécifiques à ce sujet, la Suède et la Belgique ont pour leur part interdit l’utilisation de telles mentions.
Pays | Quantité maximale d’OGM retrouvée dans un produit alimentaire portant la mention « sans OGM » Note 1 | Quantité maximale d’OGM pouvant avoir été consommés par un animal dont les produits seront identifiés « nourri sans OGM » Note 1 | Loi |
---|---|---|---|
Allemagne | < 0,1% | < 0,9% | EC GMO Implementation Act |
France | < 0,1% | < 0,1% ou < 0,9% (le pourcentage devra accompagner l’étiquette) | Décret n° 2012-128 |
Suisse | < 0,9% | < 0,9% | Ordonnance du DFI sur les denrées alimentaires génétiquement modifiées |
Pays-Bas | < 0,1% | < 0,1% | Décret sur les aliments nouveaux |
Note 1 : Présence involontaire, incontrôlable par le fabricant
En Suède, la mention « sans » ne peut être utilisée que pour mentionner l’absence d’allergène ou d’une composante nutritionnelle. De plus, selon les lignes directrices émises par le gouvernement suédois, indiquer qu’un produit est « sans-OGM » contrevient au Règlement sur l’étiquetage et la présentation des aliments (National Food Agency regulation on labelling and presentation of food LIVSFS 2004 :27). Comme la présence d’OGM nécessite déjà une mention en vertu des lois de l’UE, l'utilisation de l'appellation « sans-OGM » est trompeur puisqu’elle laisse croire à tort que les produits similaires ne possèdent pas cette caractéristique et induit le consommateur en erreur.
Les raisons utilisées par la Belgique pour interdire les mentions « non-OGM » reposent sur la même logique que la Suède. Ainsi, il est interdit d’utiliser l’allégation « non-OGM » puisque les législateurs ont jugé qu’il était quasi impossible que le processus de détection de tous les OGM (autorisé et non autorisé) soit effectué pour l’ensemble des produits vendus sur son territoire.