Bénéfices potentiels
Les scientifiques évaluent actuellement la possibilité d’utiliser des organismes génétiquement modifiés (OGM) en vue, notamment, d’apporter des solutions à divers problèmes environnementaux. Actuellement à l’étude, on trouve :
Parmi ces OGM, seule une tomate à mûrissement retardé a déjà été commercialisée. Elle a cependant été retirée du marché. Les autres OGM ne sont pas encore commercialisés, mais ils pourraient bien l’être d’ici quelques années. D’où l’importance de bien cerner leur utilité potentielle.
La lignine contenue dans les arbres nuit au processus de fabrication du papier. Elle doit donc être séparée de la cellulose, une molécule qui constitue la paroi des cellules végétales, par des produits chimiques alcalins durs et une forte chaleur. La commercialisation d’arbres GM à faible teneur en lignine aurait plusieurs avantages :
Par exemple, des trembles (Populus tremuloides) ont été génétiquement modifiés afin que leur contenu en lignine soit réduit, leur concentration en cellulose, plus grande et leur croissance, plus rapide que les trembles traditionnels. Des essais en champs effectués sur une période de quatre ans, en Angleterre et en France, n’ont pas permis de relever d’impacts environnementaux négatifs2.
Certaines terres contiennent des produits chimiques issus de l’activité industrielle, des dépôts de neige usée, des dépotoirs ou d’autres sources. Actuellement, les procédés utilisés pour décontaminer ces sols sont coûteux et les laissent souvent infertiles durant plusieurs années 3. La phytoextraction, un champ de recherche relativement nouveau et qui regroupe les procédés qui visent à accumuler les contaminants, pourrait offrir une solution à ces problèmes 4 8 9 10 14 15 17. Plusieurs projets de recherche sont en cours internationalement sur le sujet :
La salinité des sols et la sécheresse freinent l’agriculture dans plusieurs pays. La phytostabilisation offrirait des perspectives intéressantes. Ce champ de recherche s’intéresse aux plantes capables de croître sur les terres contaminées et de réduire ainsi l’érosion du sol4. Des chercheurs tentent d’isoler les gènes codants pour la tolérance à la salinité6 7 20 21 22 23 et à la sécheresse 18 19 21 22 23 afin, par exemple, de modifier des arbres pour qu’ils supportent mieux le sel et la sécheresse. Ces arbres pourraient ainsi être reproduits à des fins de boisement et de reboisement des terres désertifiées1.
La modification génétique des fruits et des légumes permettrait d'augmenter leur durée de stockage et de retarder leur détérioration. Le développement de tels OGM pourrait élargir les possibilités de commerce et empêcher les gaspillages massifs qui ont lieu durant le transport et l'approvisionnement1.
Le carburant issu du matériel végétal ou de la biomasse est connu pour son énorme potentiel énergétique. Par exemple, les résidus de canne à sucre ou de sorgho fournissent de l'énergie, en particulier dans les zones rurales, dans les pays qui en produisent. Au moyen de la transgénèse, la matière organique pourrait être modifiée en vue de fournir de l'énergie. Des plantes pourraient être reproduites dans ce but spécifique1 24 25 26 27 28 29 30 31 32.
La tolérance des végétaux pourrait se voir modifier avec les écarts de température, la sécheresse, la disponibilité de l’eau, la salinité des sols, la quantité de CO2 dans l’air ou l’arrivée de nouveaux ennemis des cultures en lien avec l’évolution des changements climatiques. On appelle souvent ceci « des conditions de stress abiotiques ». Ces conditions adverses peuvent mener à des pertes importantes en production agricole.
Plusieurs substances biologiques dans les végétaux peuvent jouer un rôle dans la résistance des plantes à ces stress.
L’utilisation des techniques du génie génétique pourrait améliorer, par exemple, la capacité d'adaptation des plantes à un stress de température, en modifiant le niveau et la composition de ces substances 33 34 35 36 37 38 39.